• Les principes de base dans la pratique du Yin - Yang


    La Paix du Cœur et de l’esprit. Les traits caractéristiques de cet état d'esprit rappellent les joies simples du petit enfant qui apprend à marcher.

    Dans notre corps sont inscrites nos peines, nos fatigues, nos colères comme autant de poids qui ont étouffé la joie naturelle et spontanée de l'enfance. On ne peut pas ignorer ce poids car il gêne et déforme le corps, attriste l'esprit ; il nous empêche de goûter simplement la joie de vivre et de respirer. La vision du Tai Chi Chuan indique que c'est en pénétrant profondément dans les sensations de notre propre poids que l'on va retrouver ce qui enracine, le sens de nos fondations et ensuite l'inspiration, l'intuition du geste ouvert, juste, tranquille, détendu et léger.

     

    La forme est en fait une succession d'actions de combat enchaînées au rythme lent et régulier d'une respiration profonde.

    Les frappes ou les défenses se suivent sans heurts, avec douceur et précision et avec une parfaite concentration et disponibilité d'esprit. En fait, il est nécessaire de connaître le sens des actions et de disposer de moyens de contact pour pénétrer vraiment dans la réalité de l'action, dans la réalité de l'énergie. C'est le sens de nombreux exercices simples de contact qui jalonnent l'apprentissage du Tai chi (Tui Shou ou simple ou double poussée des mains).  Ces exercices permettent d'éprouver la capacité d'action ou d'enracinement du pratiquant. Ils permettent surtout de développer une qualité d'action spécifique, caractéristique de l'énergie interne. Après seulement plusieurs années de ce type d'entraînement, ensuite on peut envisager d'aborder l'application martiale des mouvements contenus dans la forme.


    En écho au principe fondamental de la polarité Yin / Yang, on recherche ainsi la puissance dans la légèreté, la rapidité par la lenteur, la paix du cœur dans la confrontation. C'est pourquoi le Tai Chi Chuan est un art difficile à maîtriser mais dont l'apprentissage s'inscrit profondément en nous et nous révèle, petit à petit, à nous -mêmes.
     

     

    Le déplacement des mains

    Yin, la spirale du mouvement vers soi
    Yang vers l'extérieur de soi

     

    Yin vers l'arrière - Yang vers l'avant
    Yin vers le bas - Yang vers le haut

     


    Le Mouvement  des pieds et le poids substantiel et insubstantiel

     

    Yin , poids arrière - Yang, poids avant

    Yin vers l'arrière, appuyez-vous sur le talon et reposez-vous sur la jambe arrière

    Yang vers l'avant, appuyez-vous sur l'avant du pied et prenez appui sur la jambe avant


    L’Egalité

     

    Yin et Yang sont, chaque fois, de durée équivalente. Chaque Yin et chaque Yang correspondant se font donc dans un mouvement de même durée

    Pour étudier cet équivalence il faut nommer à haute voie le Yin et Yang

     

    Il est important de le dire à haute voix, le Yin et Yang, ceci juste avant le début de chaque mouvement. Ni avant ni après. Outre le développement de la conscience du mouvement et de ses principes, cette habitude aiguise le sens de l'anticipation et la présence martiale.


    La Durée de la forme en Yin-Yang

     

    La pratique consciente du Yin-Yang ralentit naturellement les mouvements de la forme. Le Taichi devient plus interne et chaque mouvement se déroule plus lentement. Durée moyenne de l’enchaînement complet (108 postures): plus ou moins de 35 à 50 minutes.


    L'image du Yin et du Yang

     

    Yin est rond comme un O .

    Yang est long et ciblé comme un A.

    ( comparaison utile pour "arrondir " le Yin et " densifier " le Yang . Vrai dans 95% des mouvements - 5% sont l'éternelle exception orientale) .


    La Respiration

     

    Au début, après avoir étudié la forme complète, je vous conseille de respirer "naturellement ", sans vouloir forcer la respiration à se mettre au diapason systématique du Yin/Yang. Se concentrer davantage sur la détente musculaire et l'ouverture du diaphragme. Dans un stade ultérieur de la pratique, la respiration sera associée au travail du centre et au développement d'une plus grande stimulation de l'énergie vitale. Avec de la pratique, on se rend rapidement compte que la respiration se plaçe d’elle-même de façon harmonieuse.

     

     

     

     

     


    votre commentaire

  • ARTS INTERNES ET EXTERNES                     


    Analysons à présent un 2ème concept :

    En 500 avant J.C, lorsque le Bodhidarma DA MO, est arrivé d’Inde en Chine :

    Il a dit : « Utiliser l’esprit pour guider le chi, alors il y aura de l’action »

     

    Aujourd’hui, nous savons que le chi ou Qi est de la bio-électricité.

    Nous l’appellerons donc « I » l’action et la puissance « P ».

    Esprit + Qi = Action
    "i" = P 


    ARTS INTERNES: (arts martiaux internes ex : taichi chuan, Aîkido)
      

    80% d’esprit                      et        20% de force musculaire                    
                                   

     


    ARTS EXTERNES:

       (arts martiaux externes : shaolin, judo, Karaté, etc…)

    80% de force musculaire    et       20 % d'esprit                                                                      


    L’ ESPRIT ET LE CORPS provoque :

    La  « SENSATION » que l’on appelle le « jin écouter »

    Parce qu’il faut une différence de potentiel pour parvenir à faire circuler le chi, c’est par l’esprit. L’esprit est interne et l’action est externe. C’est le corps et l’esprit.


    Comment le corps et l'esprit communiquent-ils?


    En occident, on dit que c’est à travers le système nerveux. c’est exact, mais les nerfs nous donnent ce qu’on appelle la « sensation ». Cette « sensation » est la façon dont notre corps et notre esprit communiquent. C’est la raison pour laquelle dans le Taichi-chuan, la « sensation » est très importante. Il faut s’y exercer.

    En taichi-chuan cela s’appelle le « jin écouter », mais l’écoute ne se fait pas avec les oreilles. Il s’agit de sensations épidermiques, de sensations de contact ou même de sensations sans contact . Ce type de sensation, est très importante, et passe par les nerfs. Les nerfs sont comme des fils ou fibres électriques. Sans électricité, les nerfs ne fonctionnent ni normalement ni avec sensibilité.

    En Chine, on dit que le corps et l’esprit communiquent grâce au Chi. En Occident, on dit que le corps et l’esprit sont connectés par le système nerveux. En fait, on dit tous la même chose : Les uns voient, le côté externe, le côté matériel, les autres, le côté interne. Une fois que vous comprenez ce concept, cela devient plus facile. 


     

     


    votre commentaire
  • Ce concept est très important parce que les chinois croient depuis longtemps que dans l’univers, dans la nature, il existe une puissance ou une force qui peut faire se diviser ou se réunir les choses. Elle peut tirer du néant deux polarités différentes. C’est ce que les scientifiques appellent aujourd’hui la matière et l’anti-matière. Mais si la matière et l’anti-matière se réunissent, elles retournent à l’état de Wuji : le néant

    Le symbole dès les temps anciens de l’état de Wuji est le cercle (voir page précedente-schéma 1). Et  l’autre est le symbole du yin/yang.

    Certaines personnes l’appellent le symbole Taichi Yin/yang, mais généralement il est abrégé en symbole « taichi ». Mais c’est inexact parce que le symbole Taiji Quan ou Tai Chi Chuan se trouve entre les deux : la spirale : le symbole du Tai Chi Chuan. Le symbole de l’état de Wuji  est le cercle, parce que le Wuji n’est pas le début ni la fin de la transformation. Il est au milieu.

    En connaissant ce concept, vous comprendrez mieux pourquoi nous l’adoptons pour le Tai Chi Chuan. Souvenez-vous, les chinois appellent ceci taichi-chuan (Quan en pinyin) qui signifie « poing », c’est à dire « les Arts martiaux ».

    Parfois, les chinois utilisent « Zhang » (la paume), donc Taiji Zhang, comme Bagua Zhang, signifie également la main, la paume, donc les arts martiaux.

    A chaque fois que Chuan (Quan) ou Zhang est employé, c’est qu’il s’agit d’un style d’art martial.

    Par ex : Le Baguazhang (paume-bagua) adopte le concept des huits trigrammes aux arts martiaux ;

    Je pense que maintenant, ce concept devrait être clair pour vous.

    Adoptons à présent ce 1er concept au Tai Chi Chuan:

    Le commencement, sans mouvement, s’appelle l’état de WUJI,

    L’esprit est dans le Dantien est un tout petit point, où il n’y a pas encore de discernement entre le Yin et le Yang., votre corps est calme et centré.

    Le Tai Chi Chuan est donc le poing de l’esprit


    Ensuite, vous commencez à donner du mouvement. Le corps commence à bouger, cette jambe yin soutient la manifestation yang de l’autre. Une main (droite) est tournée vers l’intérieur, elle est Yin (gauche), celle-là est tournée vers l’extérieur, elle est Yang. Donc cette main (droite) soutient la gauche. 


    L’interne est Yin, l’externe est Yang. On passe de l’état de Wuji au Yin et au Yang

    Que se passe-t’il à ce moment ? qu’est ce que le Taichi, dans ce mouvement ?

    Le Tai Chi Chuan est donc le poing de l’esprit

    Ce qui me fait passer de l’état de Wuji à Yin et Yang. c’est le Taichi.

    En allant plus avant, on peut voir que c’est le Yi ou esprit qui le manifeste.

    Donc, lorsqu’on transforme le Taichi en Taichi-chuan, en fait le Taichi est l’esprit. Alors l’esprit est le « GRAND ULTIME ».

    On peut être ici tandis que notre esprit voyage ailleurs, l’esprit peut aller ou il veut..

    Il peut aller dans le passé, dans le futur. L’esprit est très créatif. Il peut faire se produire des choses,  nous comprenons alors que le Tai Chi Chuan est le poing de l’esprit


    votre commentaire

  • Une chose essentielle est de comprendre que le Taichi n’est pas le Tai chi chuan. Tout débutant en Tai Chi Chuan devrait comprendre ceci. La confusion est surtout fréquente en Occident. Le Tai Chi ou Tai Ji est une philosophie qui existe depuis plus de 4000 ans, elle a pris naissance avec le I-jing ou livre des transformations, aussi appelé « I-king ».

    Cette philosophie, fut adopté plus tard par les artistes martiaux et devint le Taichi-chuan. On voit donc que le Tai Chi Chuan n’a probablement qu’un millénaire d’histoire, alors que la philosophie du Tai ji existe depuis plus de 4000 ans. Aussi pour comprendre la signification du Taichi Chuan, il faut remonter à la signification du Tai Ji. Vous pourrez ainsi comprendre ce que Tai Chi Chuan signifie.

    La première chose est ce que est le Taichi. Voici le mot « Taichi » en système pinyin (tai ji). On traduit en général ce mot par « Grand Ultime », ce qui est assez vague pour beaucoup de gens.

    TAIJI ( grand ultime) de quoi ? il est très difficile de comprendre « Grand Ultime » car la signification n’est pas du tout claire ;

    Reférons-nous à une citation très importante du Classique du Taiji de Wang Zong-Yue rédigé sous la dynastie Ching (Qing) (La dynastie Qing 1644-1912  est la dernière dynastie à avoir régné sur la Chine. Elle n'est pas d'origine chinoise mais Mandchoue. Elle succède à la dernière dynastie d'origine chinoise, la Dynastie Ming. C’est ce qui explique le plus clairement la signification de Tai Chi.
     

    « Le TAIJI tire son origine du WUJI et il est la mère du YIN et du YANG ».

    Le Taiji tire son origine du Wuji, , mais qu’est ce que le Wuji? On peut traduire Wuji par « pas d’extrémité » , Wuji signifie qu’in n’y a aucune séparation, aucune distinction entre le Yin et le Yang, aucune polarité ;

    Il peut s’agir, par exemple, du vide ou un minuscule petit point dans l’espace.

    Wang Zong Yue écrit « Qu’est ce que le Taichi ? Le Taichi tire son origine du Wuji »

    Le Taichi n’est pas le Wuji, parce que le Taichi tire son origine du Wuji.

    Il est aussi dit : « Le Taichi est la mère du Yin et du Yang ». Maintenant voyons le concept du Yin et Yang, Rappelons-nous la phrase « Le Taichi tire son origine du WUJI, et il est la mère du Yin et du Yang ».

    Donc si le Taichi n’est pas le Yin et le Yang et qu’il n’est pas non plus le Wuji, c’est qu’il est entre les deux ;

    Il y a longtemps, dans la théorie du Tai Chi tirée du I-KING (livres des transformations).
    On disait « Qu’est ce que le Tai Chi ? sa signification est le Tao (DAO)

     

    Le DAO DE JING (Tao te king donne également des explications sur ce sujet. En Occident, la question est :

    Qu'est ce que le TAICHI ?

    En fait, vous pouvez imaginer que cela peut-être que le TAO est « DIEU » ou la « FORCE » ou LA NATURE.


    TAIJI- (GRAND ULTIME)
    Philosophie Y-king (4000 ans)


    Wuji

     

    =

    Sans extrémités, aucune polarités entre leYin et le Yang, le vide ou encore un tout petit point dans l’espace
    et il est la mère du

    YIN et du YANG

     

    Entre les deux = TAIJI = DAO ou DIEU ou LA FORCE et ESPRIT,
     

     le Tai Chi Chuan est donc le poing de l’esprit


               

    Qu’est que le Taiji et le Tai chi chuan

     Symbole  WUJI 

     



     

    Qu’est que le Taiji et le Tai chi chuan

    La Spirale

     

     

     


     

    Qu’est que le Taiji et le Tai chi chuan

    Symbole Yin-Yang


      

    La spirale est le symbole Taichi et non le symbole Yin/Yang

     

     


    votre commentaire
  •  

    Les Dix principes essentiels du Tai Chi Chuan
    énoncés par Yang Cheng Fu et écrit par Chen Weiming 

     

     

     

    1. VIDE, VIVANTE, POUSSANT VERS LE HAUT ET ENERGIQUE

    "Poussant vers le haut et énergique" signifie que la tête est suspendue par le haut et droite et que votre vitalité afflue vers le sommet. Pour ce faire, évitez l'utilisation de la force, sinon les tensions qui se manifestent au niveau de la nuque y affectent la libre circulation du Chi et du sang. Vous devez avoir une intention qui est vide, vivante, poussant vers le haut et énergique, sinon vous ne pourrez manifester votre vitalité.
     


    2. RENTRER LA POITRINE ET ARRONDISSEZ LE DOS 

    L'expression "rentrez la poitrine" signifie que la poitrine doit être légèrement concave, ce qui favorise la descente du Chi au champ de cinabre (Dan Tien). La poitrine ne doit pas être gonflée car ainsi le Chi serait bloqué dans la région thoracique, la partie supérieure du corps devenant lourde et la partie inférieure légère et les talons perdraient, ainsi, facilement leur adhérence au sol. "Allonger le dos" favorise l'accumulation du Chi dans le dos. Si vous êtes capable de rentrer la poitrine, alors vous serez naturellement capables d'allonger le dos, vous permettant ainsi de mobiliser une énergie, issue de la colonne vertébrale, à laquelle nul ne peut résister. 


    3. DETENDRE LA TAILLE

    La taille gouverne tout le corps. Lorsque  vous aurez appris à détendre la taille, alors seulement vos jambes pourront être fortes et la partie inférieure du corps pourra être stable. L'alternance du plein et du vide découle totalement de la rotation de la taille. D'où le dicton: La source de votre destinée réside dans les minces interstices de la taille"*. Chaque fois qu'un manque de force se manifeste dans votre forme, chercher la solution dans votre taille et dans vos jambes.

    * Dans l'optique chinoise, la taille semble désignée l'espace entre la deuxième et la troisième vertèbre lombaire (MingMen), plutôt que la région ceinturant le corps entre le bassin et la cage thoracique.

     

    4. DISTINGUER  LE PLEIN ET LE VIDE

    La première règle de l'Art du Tai Chi Chuan est de bien distinguer le plein et le vide. Si tout le poids du corps repose sur la jambe droite, on dit alors que la jambe droite est "pleine" et que la jambe gauche est "vide". De même, si tout le poids du corps repose sur la jambe gauche, on dit alors que la jambe gauche est pleine et que la jambe droite est "vide". C'est seulement lorsque vous pourrez bien distinguer le plein du vide que vos mouvements de rotation pourront être effectués avec légèreté, agilité et avec pratiquement aucun effort. Mais si ne pouvez distinguer le plein et le vide, alors vos déplacements seront lourds et maladroits, vous ne pourrez pas assumer une position stable et il sera facile, pour un adversaire, de vous contrôler. 


    5. DESCENDRE LES EPAULES ET LAISSER TOMBER LES COUDES

    Descendre les épaules implique que les épaules sont détendues, ouvertes et qu'elles descendent librement vers le bas. Si vous ne pouvez pas détendre suffisamment  vos épaules pour qu'elles descendent, celles-ci montent, tout comme le Chi, et tout le corps se trouve sans force. Laisser tomber les coudes signifie que les coudes se relâchent vers le bas. Si vous levez les coudes, alors vous ne pouvez descendre les épaules. Et vous ne pourrez pousser personne bien loin ainsi. Vous vous trouvez alors en présence d'une énergie "sectionnée" propre aux arts martiaux externes**

    ** Dans les arts martiaux externes, tels que le Shaolin, on enseigne à utiliser l'énergie de parties ou de sections du corps, par opposition à l'énergie "globale de tout le corps" préconisée par le Tai Chi Chuan.

     

    6. UTILISER L'INTENTION ET NON LA FORCE.

    On peut lire dans les classiques du tai chi; "C'est une affaire d'intention et non de force". Lorsque vous pratiquez le Taijiquan, favorisez la détente et l'expansion de tout le corps. N'utilisez pas la moindre parcelle de force brute qui engendrerait une obturation au niveau musculo-squelettique ou circulatoire qui vous restreindra ou vous inhibera vous mêmes. Alors seulement vous serez en mesure d'effectuer des changements et des transformations avec légèreté et agilité et des rotations de façon naturelle. Certains s'interrogent: si on n'utilise pas de force, comment peut-on générer de la force? Le réseau de méridiens d'acupuncture qui parcourent le corps sont comme des cours d'eau à la surface de la terre. Si ces cours d'eau ne sont pas bloqués, l'eau circule. Si les méridiens ne sont pas obstrués, le Chi circule. Si vous bougez avec force et raideur, l'énergie dans les méridiens est stagnante, le Chi et le sang sont obstrués, les mouvements ne peuvent être agiles; tout ce qu'on a à faire, c'est de vous montrer le chemin et tout le corps suivra. Si vous utiliser l'intention et non la force, là où va votre intention va, le chi va. Ainsi, parce que le Chi et le sang coulent, circulant quotidiennement au travers de tout le corps, sans jamais stagner – avec beaucoup de pratique, vous développerez la véritable force interne. Un réel adepte du Tai JI Quan semble avoir des bras de fer recouverts de soie, immensément lourds. Celui qui pratique les arts externes semble très puissant lorsqu'il utilise la force. Mais lorsqu'il n'utilise pas la force, il est très léger et flotte. C'est ainsi que nous pouvons nous rendre compte que sa force est effectivement externe, ou superficielle. La force d'un pratiquant d'arts martiaux externes est particulièrement facile à contrôler et à dévier, elle n'a donc pas de grande valeur.

     

    7. SYNCHRONISER LA PARTIE SUPERIEURE ET INFERIEURE DU CORPS.

    Dans les classiques du Tai Chi "Synchroniser la partie supérieure et inférieure du corps" est exprimée de la façon suivante: "Avec les racines dans les pieds, lancé par les jambes, dirigé par la taille, se manifestant dans les mains et les doigts – des pieds, aux jambes, à la taille – complétez chaque mouvement en une seule impulsion**". Lorsque les mains bougent, la taille bouge et les jambes bougent, et le regard les accompagnent. Alors seulement peut-on dire que le haut et le bas du corps sont synchronisés. Si une partie ne bouge pas, elle n'est dons pas synchronisée avec le reste.

    **Littéralement: "Chi". On pourrait également le traduire par un seul "souffle".


    8. HARMONISEZ L'INTERIEUR ET L'EXTERIEUR.

    Ce que l'on pratique en Taiji dépend de l'esprit, d'où le dicton "L'esprit est le général, et le corps constitue ses troupes". Si vous pouvez mobiliser votre esprit, vos mouvements seront naturellement légers et agiles, la forme ne sera rien de plus qu'une alternance de vide et de plein, d'ouverture et de fermeture/ "Ouvert" ne signifie pas seulement ouvrir les bras et les jambes; l'intention mentale doit s'ouvrir parallèlement aux membres. "Fermer" ne signifie pas seulement fermer les bras et les jambes; l'intention mentale doit se fermer parallèlement aux membres. Si l'intérieur et l'extérieur s'unissent en une seule impulsion**, ils deviennent un tout indissociable.


    9. CONTINUELLE ET SANS INTERRUPTION (LA PRATIQUE).

    La force, dans les arts martiaux externes, est une sorte de force acquise, brute, donc elle a un début et une fin, un temps où elle se déroule et un temps où elle s'interrompt, de sorte que lorsque la vieille force est épuisée, la nouvelle force ne s'est pas encore amorcée, ce qui constitue un moment où il est extrêmement facile d'être subjugué par un adversaire. En Tai Ji, on préconise l'intention et non la force  et, du début à la fin, de façon douce et continue, on complète un cycle en revenant au point de départ, les mouvements circulaires s'enchaînent de façon ininterrompue. C'est ce à quoi les Classiques du Taiji font référence dans: "Comme le fleuve Yangtse ou le fleuve jaune, qui coulent continuellement et sans cesse". Ou encore" Déployer la force, c'est comme tirer le fil de soie du cocon". Ces deux citations se réfèrent à la nécessité de tout relier en une seule impulsion".

     

    10. CHERCHER LA QUIETUDE DANS LE MOUVEMENT.

    Les pratiquants d'arts martiaux externes valorisent l'habileté de bondir et de s'immobiliser et ils recommencent jusqu'à ce que leur souffle (Chi) et leur force soient épuisés et ils terminent leur pratique à bout de souffle. En Tai Ji, on favorise la quiétude pour vaincre le mouvement, et même dans le mouvement, il y a de la quiétude. Ainsi, lorsque vous pratiquez la forme, plus c'est lent, mieux c'est! Lorsque vous pratiquez lentement, votre respiration devient profonde et longue, le Chi descend au champ de Cynabre (Dan Tien) et naturellement, il n'y a pas de contraction ou d'expansions nuisibles des vaisseaux sanguins. Si l'étudiant s'applique soigneusement, il peut espérer percer le sens de ces mots.

     


    votre commentaire