• Contes et légendes Taoïstes et autres

     

    Pour la régulation du mental

     

     

     Yang Cheng Fu

     

     

    Il y a plusieurs siècles en Chine, deux moines marchaient côte à côte le long d’une route boueuse lorsqu’ils arrivèrent devant une immense flaque d’eau qui barrait complètement la route. Ils trouvèrent là une très belle femme vêtue d’une robe ravissante, incapable d’aller plus loin sans maculer ses vêtements.

    Sans l’ombre d’une hésitation, l’un des deux moines prit la dame dans ses bras, traversa la flaque, la déposa délicatement de l’autre côté, et reprit son chemin. Quelques heures plus tard, alors qu’ils installaient leur camp pour la nuit, le second moine se retourna vers le premier et lui dit :

    « Je ne peux vraiment plus garder cela pour moi, je suis très fâché contre toi ! nous sommes supposés ne pas regarder les femmes, surtout lorsqu’elles sont jolies, et encore moins les toucher. Pourquoi as-tu fait cela ? » Le premier moine lui répondit : « Frère, j’ai laissé cette dame auprès de la flaque, pourquoi la portes-tu encore ? »

     

     

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    Pour le véritable objectif de la vie :

    sommes nous esclave de l’argent, du pouvoir ou de l’amour ?

     

    Contes et légendes Taoïstes et autres

     

    Il était une fois une prison dans laquelle était enfermé un prisonnier, entouré de montagnes d’argent. Celui-ci passait son temps à compter cet argent était parfaitement heureux de son sort, pensant être le plus riche du monde. Un homme qui passait par là le vit et lui dit à travers la minuscule fenêtre : « Pourquoi êtes-vous si heureux ? vous êtes en prison, le savez-vous ? » Dans un éclat de rire, le prisonnier répondit »Non !Non ! ce n’est pas moi qui suis en prison, c’est vous qui n’y êtes pas ! »

     

     

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    Pour progresser et donner une nouvelle orientation à sa vie

     

     

    Il y a fort longtemps de cela, vivait un domestique au service d’un maître impatient et doté d’un mauvais caractère. Quoi qu’il fasse, il était sans cesse blâmé et battu par son maître. Pourtant, curieusement, le serviteur était toujours heureux et son maître, toujours triste et déprimé.

    Un jour, incapable de comprendre ce phénomène, un homme bon et généreux demanda au domestique comment il pouvait être heureux malgré tous les mauvais traitements qu’il subissait. Le serviteur lui répondit : « Chaque jour, nous avons une nouvelle journée à vivre ; Nous passons la moitié de celle-ci éveillé, et l’autre moitié à dormir. Si le jour, je suis un serviteur maltraité, quand vient la nuit, je rêve toujours que je suis un roi et que je dispose de milliers de serviteurs pour s’occuper de moi. Voyez mon maître : durant la journée, il est coléreux, déprimé, avide et malheureux. La nuit, il fait des cauchemars et ne peux trouver de repos véritable. Je suis réellement désolé pour lui. Si je compare ma vie à la sienne, je me trouve plus heureux que lui. »

     

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    La Non-peur de la mort

     

    Contes et légendes Taoïstes et autres

     

    Un moine se rendait en ville, porteur d’un pli important à remettre en mains propres à son destinataire. Il arriva aux abords de la ville et, pour y pénétrer, dut traverser un pont. Sur le pont se tenait un samouraï expert dans l’art du sabre et qui, pour prouver sa force et son invincibilité, avait fait le vœu de provoquer en duel les cent premiers hommes qui traverseraient le pont. Ils en avaient déjà tué quatre-vingt dix neuf. Le petit moine était le centième. Le samouraï lui lança donc un défi. Le moine le supplia de le laisser passer, car le pli qu’il portait était d’une grande importance.

    « Je vous promets de revenir me battre avec vous une fois ma mission accomplie. »

    Le samouraî accepta, et le jeune moine alla porter sa lettre.

    Avant de retourner sur le pont, il se rendit chez son maïtre pour lui faire ses adieux, certain qu’il était perdu.

    « Je dois aller me battre avec un grand samouraï, lui dit-il, c’est un champion de sabre et moi je n’ai jamais touché une arme de ma vie. Je vais être tué…

    _ En effet, lui répondit son Maître, tu vas mourir car il n’y a pour toi aucune chance de victoire, tu n’as donc plus besoin d’avoir peur de la mort. Mais je vais t’enseigner la meilleure façon de mourir : tu brandiras ton sabre au dessus de la tête, les yeux fermés, et tu attendras. Lorsque tu sentiras un froid sur le sommet de ton crâne, ce sera la mort. A ce moment seulement tu abattras les bras. C’es tout… »

    Le jeune moine salua son Maître et se dirigea vers le pont ou l’attendait le samouraï. Ce dernier le remercia d’avoir tenu sa promesse et le pria de se mettre en garde. Le duel commença.

    Tenant son sabre à deux mains, il le leva au dessus de sa tête et attendit sans bouger. Cette attitude surprit le samouraï, car la posture qu’avait prise son adversaire ne reflétait ni la peur ni la crainte. Méfiant, il avança prudemment. Impassible, le petit moine était concentré uniquement sur le sommet de son crâne.

    Le samouraî se dit : « Cet homme est sûrement très fort , il a eu le courage de revenir se battre avec moi, ce n’est certainement pas un amateur. » Le moine toujours absorbé, ne prêtait aucune attention aux mouvements de va- et- vient de son adversaire. Ce dernier commença à avoir peur : « C’est sans aucun doute un très grand guerrier, pensa-t’il, seuls les Maîtres de sabre prennent dès le début d’un combat une position d’attaque. Et en plus, lui, il ferme les yeux. »

    Et le jeune moine attendait toujours le moment où il ressentirait ce fameux froid au sommet de sa tête.

    Pendant ce temps, le samouraï était complètement désemparé, il n’osait plus attaquer, certain d’être coupé en deux au moindre geste de sa part. De son côté, le jeune moine avait complètement oublié le samouraï, attentif uniquement à bien appliquer le conseil de son Maître, à mourir dignement. Ce furent les cris et les pleurs du Samouraï qui le ramenèrent à la réalité :

    « Ne me tuez pas, ayez pitié de moi, je croyais être le roi du sabre, mais je n’avais jamais rencontré un Maître tel que vous.

    « S’il vous plaît, s’il vous plaît, acceptez-moi comme disciple, enseignez-moi la voie du sabre… »

     

     

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    Qu’est ce la concentration ?

    Dans les textes traditionnels Zen, il est dit :

     

    Contes et légendes Taoïstes et autres

     

    - Regarder sans regarder,

    - Entendre sans entendre,

    - Sentir sans sentir,

    - Penser sans penser.

     

     

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    Enseignement de Bouddha

     

    Contes et légendes Taoïstes et autres

      

    Le Bouddha enseignait partout où il passait. Or un jour qu’il parlait sur une place de village, un homme vint l’écouter parmi la foule. L’auditeur se mit bientôt à bouillir d’envie et de rage. La sainteté du Bouddha l’exaspérait. N’y pouvant plus tenir, il hurla des insultes. Le Bouddha demeura impassible. L’homme fulminant quitta la place. 

     

    Comme il avançait le long des rizières à larges enjambées, sa colère s’apaisait. Déjà le temple de son village grandissait au-dessus des rizières. En lui monta la conscience que sa colère était née de la jalousie et qu’il avait insulté un sage. Il se sentit si mal à l’aise qu’il rebroussa chemin pour présenter des excuses au Bouddha.

     

    Lorsqu’il arriva sur la place où l’enseignement continuait, la foule se poussa pour laisser passer l’homme qui avait insulté le Maître. Les gens incrédules le regardaient revenir. Les regards se croisaient, les coudes étaient poussés pour attirer l’attention des voisins, un murmure suivait ses pas. Lorsqu’il fut suffisamment près, il se prosterna, suppliant le Bouddha de lui pardonner la violence de ses propos et l’indécence de sa pensée. Le Bouddha plein de compassion, vint le relever.

    -          Je n’ai rien à vous pardonner, je n’ai reçu ni violence ni indécence.

    -          J’ai pourtant proféré des injures et des grossièretés graves.

    -       Que faites-vous si quelqu’un vous tend un objet dont vous n’avez pas l’usage ou que vous ne souhaitez pas saisir ?

    -          Je ne tends pas la main, je ne le prends pas bien sûr.

    -          Que fait le donateur ?

    -          Ma foi, que peut-il faire ? Il garde son objet.

    -        C’est sans doute pourquoi vous semblez souffrir des injures et des grossièretés que vous avez proférées. Quant à moi, rassurez-vous, je n’ai pas été accablé. Cette violence que vous donniez, il n’y avait personne pour la prendre.

     

     
Ce texte a été extrait d’un savoureux petit livre intitulé « Contes des sages de l’Inde » , de Martine Quentric-Séguy, aux Editions du Seuil. La collection est dirigée par Henri Gougaud, très artistiquement illustrée d’une belle iconographie.

     

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    LAO TSEU

     

    Contes et légendes Taoïstes et autres

     

    Pour qu'il y ait la paix dans le monde,

    il faut que les nations vivent en paix.

    Pour qu'il y ait la paix entre les nations,

    les villes ne doivent pas se soulever les unes contres les autres.

    Pour qu'il y ait la paix dans les villes,

    les voisins doivent se comprendre.

    Pour qu'il y ait la paix entre les voisins,

    il faut que l'harmonie règne au foyer.

    Pour qu'il y ait la paix chez soi,

    il faut la trouver dans son propre Coeur.

     

    Lao Tseu 

     

     

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    Comme le dit le classique de l’empereur jaune voici plus de 2000 ans sur la médecine interne :

    « un esprit calme et apaisé fait obstacle aux troubles de la santé et à la maladie ». ” 

     

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    Les 108 Clés du Tai Chi Chuan (extraits)

     

    Les 108 Clés du Tai Chi - Une parure de perles aux editions Budo: pour une bonne pratique du Tai Chi Chuan: ces conseils sont énoncés dans le livre de Michael Gilman, grand professeur de Tai Chi Chuan au Etats-unis. Je vous le conseille vivement, il est très riche de conseils pour une bonne pratique du Tai Chi Chuan: en voici quelques extraits.

     

    Clé 49: Le déplacement du Tai Chi évoque le marcheur qui traverse un torrent de montagne. Il faut avoir le pied sûr avant de s'aventurer à laisser porter tout son poids sur lui. Essayez de traverser un rivière et observez ce qui se passe quand vous ne posez pas le pied convenablement: vous irez rejoindre le courant en aval.

     

    Clés 52: Le processus d'apprentissage du Tai Chi exige de la patience. Le progrès, lent et continu, est le fruit d'une pratique régulière. Ce temps de pratique devrait être régulièrement complété par des retraites ou des stages intensifs, afin de vous propulser à un niveau supérieur. Prenez garde, cependant, à ne pas vous comparer aux autres. Heureusement, le chemin qui mène à la maîtrise du Tai Chi rencontre celui du bonheur.

     

    Clés 52: Il existe trois principales localisations du corps humain pour stocker l'énergie: les Dan Tien inférieur, moyen et supérieur: Il est très important de remplir d'abord le réservoir du bas, puis celui du milieu, et enfin celui du haut. Il serait complètement futile de tenter de remplir celui du haut d'abord, car l'énergie descend vers le bas, selon un principe naturel. Certaines personnes s'obstinent à vouloir remplir le réservoir du haut en se livrant à certains exercices spéciaux ou en consommant certaines drogues: à la longue, cela conduit droit au désastre car l'énergie ne peut s'appuyer et croître sur aucune base. Il vous faut donc une solide fondation pour tenter de vous aventurer aux confins de la psyché.... Alors prenez votre mal en patience et travaillez du bas vers le haut. Apprenez à vous enraciner et à faire descendre votre énergie, à relâcher le corps et l'esprit afin de parvenir au contrôle conscient de l'énergie interne. Pratiquez la méditation debout, la respiration abdominale, jusqu'au moment où vous sentirez que l'énergie s'y entrepose. Ensuite allez plus haut. Vous ne regretterez pas, dans ces conditions, de vous être soumis à tous ces préparatifs

     

    Clés 100: La période idéale pour s'adonner à la pratique du Tai Chi, c'est tôt dans la matinée, quand le soleil est entrain de se lever. A cette heure-là, l'énergie est assez pure, le Yang Qi s'accroît et l'atmosphère est encore fraîche et reposante. Le Tai Chi est aussi un exercice de santé qui repose sur une pratique régulière; il est plus facile de trouver du temps pour s'exercer avant une dure journée de travail que de réserver une plage pendant une pause, car la journée se passera toujours mieux si l'on est détendu, revigoré et équilibré. Alors n'hésitez pas à vous lever quelques minutes plus tôt (courage!!!) pour faire votre taichi: au bout de quelques temps, vous constaterez par vous-même combien cette discipline librement imposée vous est bénéfique.

     

     

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    Les trois tamis

     

     

    Voici une petite histoire qu'il convient de garder à l'esprit: la tendance à juger, commenter voire critiquer la pratique et les comportements d'autrui est malheureusement un trait humain très répandu. Comme la plupart d'entre vous, je suis bien souvent pris au piège de cette tendance compulsive.

    Psychologiquement, cela correspond en général au besoin inconscient de se rassurer quant à sa propre valeur. Si je suis en mesure de pointer les erreurs des autres, je peux en comparaison, atténuer l'impact de mes propres failles sur mon image de moi.

    Le problème, c'est que quand je me livre à cet exercice, j'ai tendance à enfermer l'autre dans mon jugement critique. Je le réduis à cette unique facette et j'ai tendance à me fermer à la richesse de l'ensemble de sa personne.

    Bien sûr, il peut être utile, dans notre pratique, de repérer ce qu'il ne faut pas faire. Il nous appartient de discerner les critiques constructives de celles qui ne font qu'entretenir le mouvement incessant de notre narcissisme.

    Voici une petit histoire traditionnelle qui peut nous aider dans ce discernement:

    Un visiteur rend visite à l'ancien:

    - Ecoute, maître, il faut que je te raconte comment ton disciple se conduit.

    - Arrête! interrompit l'ancien. As-tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois tamis?

    - Trois tamis? dit le visiteur rempli d'étonnement.

    - Oui, mon ami, trois tamis. Examinons si ce que tu as à me dire peut passer par les trois tamis.

    Le premier tamis est celui de la vérité. As-tu contrôlé si ce que tu as à me dire est vrai?

    - Non, je l'ai entendu raconter et ...

    - Bien sûr, mais assurément, tu l'as fait passer à travers le deuxième tamis. C'est celui de la bonté. Ce que tu veux me raconter, si ce n'est pas tout à fait vrai, est-ce au moins quelque chose de bon?

    Hésitant, le visiteur répondit: - Non, ce n'est pas quelque chose de bon, tout au contraire...

    - Hum, dit l'ancien, essayons de nous servir du troisième tamis et voyons si ce que tu as à me dire est utile...

    - Utile, pas précisément...

    -Et bien! dit l'ancien en souriant, si ce que tu as à me dire n'est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir.

    Quant à toi, je te conseille de l'oublier.

     

     

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    Le Rêve du papillon

     

     

    Par une bel après-midi noyé de soleil, un dignitaire s'était aventuré sur les sentiers escarpés de la vallée profonde où Tchouang-tseu avait élu domicile. La mandarin, brillant lettré qui avait passé tous les degrés des examens et obtenu un post e de conseiller auprés du roi de Wou, voulait poser au vieux maître une question sur le Tao, dans l'espoir de respirer l'effluve de l'Indicible.

    La chaumière était déserte, la porte grande ouverte. Des traces de sandales, toutes fraîches, menaient à une prairie pentue. Le dignitaire les suivit et il découvrit Tchouang-tseu endormi à l'ombre d'un vieil arbre noueux, la tête sur un coussin de fleurs des champs. Le lettré toussota et les sage ouvrit les yeux.

    - Ô Maître, pardonnez-moi de troubler votre repos. Je viens de fort loin vous interroger sur le Tao.

    - Je ne sais pas si je pourrai répondre répondit Tchouang-tseu en  se frottant les yeux.

    - Vénérable, votre modestie vous honore.

    - Cela n'a rien à voir, non. A vrai dire, je ne sais plus rien. Je ne sais même plus qui je suis!

    - Comment est-ce possible? demanda le mandarin interloqué.

    - Oh c'est très simple, reprit le vieux taoïste, l'air songeur. Figurez-vous que tout à l'heure, en dormant, j'ai fait un rêve étrange. J'étais un papillon voltigeant, ivre de lumière et du parfum des fleurs. Et maintenant, je ne sais plus si je suis Tchouang-tseu ayant rêvé qu'il était un papillon ou un papillon qui rêve qu'il était Tchouang-tseu!

    E t le conseiller du Roi de Wou, bouche bée s'inclina profondément et retourna sur ses pas, ruminant cette parole énigmatique dans l'espoir d'en tirer le suc.*

     

    * Extraits de Contes des sages taoïstes - Pascal Fauliot - Edition du Seuil

     

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    La légende du pot fêlé

     

     

    Contes et légendes Taoïstes et autres

     

      

    Une vieille dame chinoise possédait deux grands pots, chacun suspendu au bout d’une perche qu’elle transportait, appuyée derrière son cou.

     

    Un des pots était fêlé alors que l’autre pot était en parfait état et rapportait toujours sa pleine ration d’eau.

      

    A la fin de la longue marche du ruisseau vers la maison, le pot fêlé, lui, n’était plus qu’à moitié rempli d’eau.

       

    Tout ceci se déroula quotidiennement pendant deux années complètes alors que la vieille dame ne rapportait chez elle qu’un pot et demi d’eau.

      

    Bien sûr le pot intact était très  fier de ce qu’il accomplissait mais le pauvre pot fêlé avait honte de ses propres imperfections.

       

    Le pot fêlé se sentait triste car il ne pouvait faire que la moitié du travail pour lequel il avait été créé.

       

    Après deux années de ce qu’il percevait comme un échec, il s’adressa un jour à la vieille dame alors qu’ils étaient près du ruisseau.

      

    « J’ai honte de moi-même parce que la fêlure sur mon côté laisse l’eau s’échapper tout le long du chemin lors du retour vers la maison. »

     

     

    La vieille dame sourit :

     

    « As-tu remarqué qu’il y a des fleurs sur ton côté du chemin et qu’il n’y en a pas de l’autre côté ?

     

    J’ai toujours su à propos de ta fêlure, donc j’ai semé des graines de fleurs de ton côté du chemin et, chaque jour, lors du retour à la maison, tu les arrosais…

       

    Pendant deux ans,  j’ai pu ainsi cueillir de superbes fleurs pour décorer la table.

     

    Sans toi, étant simplement tel que tu es, il n’aurait pu y avoir cette beauté pour agrémenter la nature et la maison. »

     

    Chacun de nous avons nos propres manques, nos propres fêlures mais ce sont chacun de ces manques qui rendent nos vies ensemble  si intéressantes.

     

    Chaque fêlure rend nos vies enrichissantes à trouver ce qu’elle a de bon en elle.

     

    Donc, à tous mes ami(e)s fêlés du Tai chi et autres, passez une superbe journée et rappelez-vous de prendre le temps de sentir les fleurs qui poussent sur votre côté du chemin !

      

    Contes et légendes Taoïstes et autres

      

    N’oublie pas : Seuls les fêlés laissent passer la lumière !

     

    Morale de l’histoire : Nous avons tous des éclats, des blessures, des défauts. Nous sommes tous des jarres abîmées.  Certains d’entre nous sont diminués par la vieillesse, d’autres ne brillent pas par leur intelligence, d’autres trop grands, trop gros ou trop maigres, certains sont chauves, d’autres sont diminués physiquement, mais ce sont les éclats, les défauts en nous qui rendent nos vies intéressantes et exaltantes.  

    Vous devez prendre les autres tels qu’ils sont, et voir ce qu’il y a de bien et de bon en eux. Il y a beaucoup de positif partout.  

    Il y a beaucoup de bon en vous.  

     

     

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     Lorsque les choses dans votre vie semblent trop difficiles, 
lorsque 24 heures par jour n'est plus suffisant

     

     

    

Avant son cours de philosophie, un professeur est debout en avant de la classe avec quelques objets devant lui.

Lorsque le cours commence, il prend doucement un très grand pot de mayonnaise vide et commence à le remplir avec des balles de golf.

Ensuite, il demande aux étudiants si le pot est plein.

    Ils sont tous d'accord pour dire que le pot est plein.

Le professeur prend alors une boîte de cailloux et les verse dans le pot.

Il secoue le pot doucement. Les cailloux roulent dans les espaces laissés entre les balles de golf. Ensuite, il redemande aux étudiants si le pot est plein.

    Ils sont tous d'accord pour dire que le pot est plein.

Le professeur prend ensuite une boîte de sable et verse le sable dans le pot.

Évidemment, le sable remplit tout l'espace restant. Il demande une autre fois si le pot est plein.

    Les étudiants répondent unanimement que le pot est plein.

Le professeur prend ensuite deux tasses de café cachées sous son bureau, et les verse complètement dans le pot et le café remplit tous les espaces laissés par le sable. Les étudiants rient.

« Maintenant! », dit le professeur lorsque les rires s'estompent. « Je veux que vous imaginiez que ce pot représente votre vie.

Les balles de golf représentent les choses importantes : votre famille, vos enfants, votre santé, vos ami(e)s et vos passions favorites. Les choses que, si vous perdez tout le reste sauf ces choses, votre vie restera remplie.

Les cailloux représentent les autres choses importantes à vos yeux comme votre emploi, votre maison et votre auto. Le sable représente tout le reste les petites choses.

« Si vous placez le sable en premier dans le pot » continue le professeur « alors il n'y aura plus de place pour les cailloux ni pour les balles de golf. C'est la même chose dans la vie. Si vous dépensez toute votre énergie sur les petites choses, vous n'aurez jamais de place dans votre vie pour les choses que vous trouvez importantes. »

Portez attention aux moments critiques de votre bonheur. Jouez avec vos enfants. Prenez le temps d'aller voir votre médecin pour votre examen général. Invitez votre amoureux (se) au restaurant. Jouez un autre 18 trous. Il sera toujours temps de nettoyer la maison et de réparer le broyeur.

Prenez soin de vos balles de golf en premier. Les choses ayant vraiment de l'importance. Réévaluez vos priorités. Le reste étant seulement du sable.

Un des étudiants lève la main et demande qu'est-ce que le café représente.

Le professeur répond en souriant « Je suis heureux que vous me posiez la question. Le café est là seulement pour vous rappeler que peu importe comment votre vie semble remplie, il y a toujours de la place pour déguster deux bons cafés avec un(e) ami(e).

     

    ***

     

    La voie de la Nature est simple et facile,

    Mais les hommes préfèrent ce qui est compliqué et artificiel.

    Lao Tseu

     

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    Moins vous ferez d’efforts, plus vous irez vite et plus vous serez puissant.

    Bruce Lee

     

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     Que l'Homme se garde d'user ce que la nature lui a donné par un usage immodéré excessif

     
    Tchouang Tseu,
    2ème grand penseur du Taoïsme,
    IVème siècle av. J.-C.

     

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    Une anecdote peut nous faire prendre conscience de la force des actes et de leur empreinte.

    Source: livre de Marie-France Garaude-Pasty - Karma, mode d'emploi - une porte ouverte sur le présent aux Editions JOUVENCE.

     

    Il était une fois un disciple. Il était très attaché à son Maître et essayait de respecter le mieux possible ses instructions;

    Il se trouve que notre moine avait beaucoup de colère et maîtrisait difficilement cette émotion.

    Désespéré, il alla trouver son Maître et lui dit:

    - Que puis-je faire, maître, pour ne plus avoir de colère?

    - Il faut que tu sois attentif et surtout, à chaque fois que tu te laisseras aller à la colère contre quelqu'un, tu vois cet arbre là-bas, tu iras y planter un clou.

     

    Le moine fit comme son Maître lui avait dit et plus le temps passait et plus le tronc de l'arbre se couvrait de clous. Il se mettait souvent en colère et beaucoup de personnes avaient subi les assauts de ses emportements.

    Quelques temps plus tard, il retourna voire son Maître et lui montra avec désespoir le tronc où il n'y avait plus la place d'enfoncer le moindre clou. Son Maître lui répondit ne pas désespérer puisqu'il avait été attentif et conscient de sa colère: il devait poursuivre ses efforts et à partir de ce jour, enlever un clou à chaque fois qu'il ne se mettrait pas en colère.

    Le temps passa encore, le moine continua à pratiquer avec  assiduité. Peu à peu, ses efforts portèrent ses fruits et à chaque fois qu'il lui arrivait de ne pas être en colère, très consciencieusement, il se dirigeait vers l'arbre et enlevait un clou.

    Un jour tout joyeux, il alla trouver son Maître:

    - Maître, Maître, venez, venez voir l'arbre!

    - Que se passe-t-il?

    - Il n'y a plus de clous...

    Ils se dirigèrent tous deux vers l'arbre. Effectivement il n'y avait plus un seul clou. Notre moine était plein de joie, cela signifiait qu'il n'avait plus de colère et il tenait à montrer à son Maître combien il l'avait écouté et agit et fait des efforts.

    - C'est bien, mais vois-tu tous ces trous?

    - Oui, Maître...

    En fait, le moine ne comprit pas la question, alors son Maître poursuivit:

    - Tu as enlevé les clous, mais les trous demeurent là où tu les avais plantés. Ainsi en va-t-il des blessures que tu as infligées aux autres dans tes moments de colère. Toutes tes paroles, tous tes actes demeurent. C'est cela le Karma.: celui que tu tisses jour après jour et celui que tu subis aussi en retour d'actes passés dans d'autre vies.

    Depuis ce jour, le moine prit réellement conscience de la la loi du Karma, il accepta ce qui lui arrivait comme résultat d'actes passés et devint lui aussi un Maître.

     

     

    ***

     

     

     

    Contes et légendes Taoïstes et autres

     

    On a demandé à Bouddha “Qu’as-tu gagné en méditant ? ” il a répondu: “Rien”

    Cependant, il a ajouté: “Laissez-moi vous dire ce que j’ai perdu: la haine, l’anxiété, la dépression, l’insécurité, la peur de vieillir et la peur de la mort”.

     

     

    ***

     

     

    Contes et légendes Taoïstes et autres

     

     

    "J'ai très tôt renoncé à la viande et un jour viendra où les hommes tels que moi proscriront le meurtre des animaux comme ils proscrivent aujourd'hui le meurtre de leurs semblables ".

    Leonardo de Vinci

     

    Contes et légendes Taoïstes et autres

     

     

     

     

    La vie est courte... vivez-la lentement ! 

    Proverbe Bouddhiste