• Le Koan

    Le Kôan

     

    Le Koan

     

     

    Le kōan (japonais ; chinois : gōng'àn 公案) est une courte phrase ou brève anecdote (littéralement : arrêt faisant jurisprudence) absurde ou paradoxale utilisée dans certaines écoles du bouddhisme chan ou zen. Le kōan est utilisé comme un objet de méditation ou pour déclencher l’éveil ou encore pour discerner l’éveil de l’égarement.   

    Aujourd’hui les kōan sont, avec la posture assise, l'un des principaux outils d'enseignement de la tradition Rinzai. La tradition Soto estime, quant à elle, qu'il vaut mieux s'en tenir à la seule posture assise, zazen, le kōan risquant de se pervertir en un jeu de l'esprit ou dans une réflexion inutile. Néanmoins, cette école utilisa également des kōan dans le passé, jusqu'au XVIIIe siècle. Aujourd'hui encore, le kōan est utilisé dans l'enseignement oral de la tradition Soto pour suggérer « ce qui ne peut être dit avec des mots ».

    Origines

    Même si les premiers kōan furent rédigés dès le IX siècle, la plupart des kōan ont été compilés aux XIIe et XIIIe siècles de notre ère. Ils se comptent par centaines, et sont les témoins de plusieurs siècles de transmission du bouddhisme chan en Chine et bouddhisme zen au Japon.

     

    Les Kôans

    Ainsi découle la pratique des kôans, problèmes d'apparence absurde que le maître propose à son disciple et qui ne comportent pas de solution logique.

    En voici quelques exemples : · Un moine demande à son maître si le chien a la nature du Buddha, et le maître répond : "Wu" (mu en japonais = vide). · Un autre demande :"Quelle est la véritable signification du voyage de Bodhidharma de l'Inde vers la Chine ?"

    Le maître répond :"Le cyprès dans la cour du temple". Formuler une solution à un kôan impose au disciple de se lancer dans une intense réflexion au cours de laquelle il épuise toutes les solutions intellectuelles que d'ailleurs le maître réfute à chaque fois. A la fin, le disciple est tellement concentré sur son koan qu'il s'opère une véritable identification de son esprit avec le kôan. Cet état se poursuit jusqu'au moment où se produit une explosion, le saut dans l'inconnu.

     

     

     


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    KOANS

     

     

    Deux mains qui applaudissent font du bruit . Alors quel bruit fait une seule main ?

     

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    "Lorsqu'il n'y a plus rien à faire, que faites-vous ?"

     

    Le moine Xiang'yan dit :

    « Imaginez un homme sur un arbre. Il est accroché par les dents à une branche. Ses mains ne peuvent saisir la branche, et ses pieds n'atteignent pas le tronc de l'arbre. Sous l'arbre, quelqu'un lui demande, “Pourquoi Bodhidharma est-il venu de l'Ouest ?” Si l'homme ne répond pas du tout, il fait défaut au questionneur. Mais s'il répond, il tombe et se tue. Dans une telle situation, que doit-on faire ? » L'homme perché sur l'arbre extrait du Wumen guan (La passe sans porte).

     

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    Si on le rompt, il n'existe plus.

     

     

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